La ressource en eau – Projet Geopulse

Les eaux de surface

Le premier type de ressource en eau est composé des eaux de surface.

Parmi les eaux de surface, on trouve les rivières. Les rivières situées à proximité du projet sont la Miouze (rivière la plus proche), le Sioulot et la Sioule. Le débit journalier de chacune de ces rivières est mesuré en différents point en amont et en aval du site du projet. Le débit minimal quinquennal de la Miouze en amont du projet est en moyenne de 470 l/s et celui de la Sioule en aval du projet de 1040 l/s.

Les autres types d’eau de surface sont les étangs et les zones humides. Aucun n’est présent dans l’emprise du site du projet. Il n’y aura donc pas d’impact. A noter que les captages d’eau potable alimentant les communes concernées par le projet ne sont pas situées à proximité de celui-ci et ne seront pas impactés par les travaux.

Les eaux souterraines

Les autres ressources en eau sont les eaux souterraines. Ces eaux sont stockées dans ce qu’on appelle des aquifères souterrains. Un aquifère est un volume de roche permettant le stockage et la circulation des eaux souterraines. La qualité d’une aquifère dépend de la place disponible pour stocker l’eau dans la roche et de la capacité de la roche à la laisser circuler.

Les aquifères sont rechargés par les eaux de pluie qui s’infiltrent dans le sol jusqu’à des niveaux imperméables dans lesquelles elles ne peuvent plus circuler. Les aquifères alimentent en partie les cours d’eau environnant.

Il existe différents type d’aquifère qui dépendent de la géologie locale. Parmi eux, deux sont présents dans l’environnement du projet.

Les aquifères volcaniques sont généralement d’anciennes coulées de laves. Ce sont de très bons aquifères, que l’on trouve notamment à Volvic. Ce type d’aquifère est présent dans l’environnement du projet mais pas à proximité immédiate du site de forage. Ce sont par exemple les coulées du puy Banson et du puy Marmont. En plus de leur éloignement, il se situent plus haut en altitude que le site du projet. Il ne seront donc pas impactés.

Les aquifères de socle fracturé sont présents dans les roches comme les granites de manière superficielle. Ce sont des réseaux de fractures parfois connectées dans lesquelles peut se stocker de l’eau. Des aquifères fracturés sont présents sur le site mais leur dimension est très réduite et non continue. L’avis d’un hydrogéologue indépendant confirme la faible enjeu de ce type d’aquifère sur le site du projet.

De plus, il ne pourra pas y avoir d’interactions entre ces aquifères et le puits puisque celui-ci sera parfaitement étanche dans sa partie supérieure. En effet, le puits dans sa construction est composé d’une alternance de plusieurs couches de ciment et de tubes d’acier qui permettent d’assurer son étanchéité.

Impact pendant le forage

Le premier impact du projet sur la ressource en eau concerne le prélèvement d’eau pour les besoins du forage. En effet, les travaux de forage nécessitent de l’eau pour la fabrication de la boue de forage et les tests de puits. La capacité totale nécessaire est de 10 000 m3, qui seront stockés dans des bassins étanches sur le site. Le remplissage de ces bassins se fera par pompage dans la Miouze.

Pour éviter tout impact sur le débit de la rivière et les écosystèmes, le débit de pompage sera réduit sur une période allongée. Par exemple, un débit de pompage de 9 l/s permettra de remplir les bassins en environ 13 jours. Cette valeur de débit correspond à 2% du débit minimal quinquennal de la Miouze en amont du projet. Le pompage ponctuel dans la Miouze n’altèrera donc pas le débit de la rivière.

Aucun autre prélèvement ne sera ensuite nécessaire et le chantier sera totalement autonome en eau pour la durée des travaux. L’impact du projet via le prélèvement d’eau dans la Miouze est donc considéré très faible.

L’autre impact du projet sur la ressource en eau concerne les eaux de ruissellement. Ces eaux sont composées uniquement des eaux de pluie tombant sur le site. Celles qui ne s’infiltrent pas et ruissellent sur la parcelle sont drainées vers un bassin dans la partie aval de la parcelle pour y être stockées.

Dans ce bassin, les eaux sont traitées pour enlever les potentielles boues ou huiles qu’elles pourraient avoir accumulé lors de leur ruissellement sur la parcelle. Les eaux sont ensuite évacuées du bassin par un fossé favorisant une infiltration lente et réduisant ainsi le débit d’écoulement vers la Miouze. Les eaux de ruissellement sont donc le seul rejet d’eau du projet et leur impact est considéré très faible.

Impact pendant l’exploitation

Lors de la phase d’exploitation de la centrale, si elle est confirmée par les résultats du premier forage, aucun prélèvement d’eau naturelle ne sera effectué. Les bassins de stockage d’eau pour le forage seront démontés et la zone de terrain qu’ils recouvrent remise en état. Les bassins de stockage des eaux de ruissellement et des fluides géothermiques seront quant-à-eux conservés.

Le bassin de stockage des fluides géothermiques est nécessaire en cas d’arrêt du pompage pour des opérations de maintenance. Les faibles volumes qui y sont alors stockés pendant une durée limitée sont ensuite réinjectés dans le puits.

L’impact en phase d’exploitation de la centrale géothermique est donc très faible.